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À Bruxelles, l'immobilier connaît une chute vertigineuse et sans précédent des ventes

undefined undefined 20 mai 2025 undefined 19h00

Antoine Lebrun

Dans le match immobilier Belgique-Wallonie, la capitale perd des points, et pas qu’un peu. Depuis janvier, les grandes agences immobilières comme ERA et Trevi/Honesty enregistrent une chute des ventes de 10 % dans la Région bruxelloise. À l’inverse, en Wallonie, les acheteurs affluent : +36 % chez Honesty, +12,45 % globalement sur les quatre premiers mois de 2025. Et pendant que Bruxelles patine, la Flandre elle, file droit avec une progression de 19 %. Bref, le baromètre immobilier penche sérieusement vers le sud.

Pourquoi ce désamour bruxellois ? D’abord, la fiscalité. Alors que la Wallonie a fait chhttps://www.lecho.be/monargent/news/immobilier/les-ventes-immobilieres-baissent-de-10-a-bruxelles-depuis-le-debut-de-l-annee/10607511.htmluter ses droits d’enregistrement de 12,5 % à 3 % (et même 2 % en Flandre), Bruxelles reste figée à 12,5 %, sans la moindre réforme en vue. Pire, la Région est toujours sans gouvernement, ce qui entretient un flou total sur la suite des événements. Résultat : les acheteurs hésitent, attendent, ou filent acheter leur petit coin de paradis un peu plus loin, là où les règles sont plus douces et les mètres carrés plus accessibles.

L'immobilier de luxe épargné pour le moment...

Côté haut de gamme, Bruxelles résiste encore grâce aux expatriés et à son statut de pôle d’activités, mais l’effet domino est enclenché. Le Brabant wallon voit désormais 53 % de ses acquéreurs arriver de la capitale. La tendance post-Covid de vouloir plus d’espace, du calme et un jardin se poursuit, dopée cette fois par une fiscalité beaucoup plus friendly.

Alors que Bruxelles s’enlise dans les incertitudes, la Wallonie capitalise sur son avance et attire les acheteurs comme un apéro en terrasse un soir d’été. À quand un réveil de la capitale ? Pour l’instant, le marché fait grise mine et les agences immobilières croisent les doigts.


Source : Les Échos