La Ville de Bruxelles vient d’envoyer valser un projet emblématique : la rénovation des Bains de Bruxelles ne verra pas le jour, du moins pas sous la forme prévue. Prévue à l’origine pour un budget de 6,5 millions d’euros HTVA, cette remise à neuf ambitieuse s’est transformée en cauchemar financier, flirtant désormais avec les 16 millions d’euros. Une inflation que la première échevine Florence Frelinx (MR) n’a pas hésité à qualifier d’inacceptable, invoquant un “impératif de bonne gestion des finances”. En clair : ça coûte trop cher, et ça n’a plus aucun sens.
Un projet pas clair pour les élus locaux
Derrière les chiffres, c’est surtout la vision du projet qui pose problème. Salle de sport sur deux niveaux, agrandissement des espaces, nouvelles fenêtres, escaliers en pagaille… Les choix architecturaux retenus, jugés trop complexes et déconnectés des attentes des citoyens, ont alourdi la facture et alourdi l’ambiance politique. Car Florence Frelinx ne s’est pas privée d’épingler son prédécesseur, Benoît Hellings (Ecolo), qu’elle accuse d’avoir laissé traîner un projet “mal ficelé”, lancé en 2020 et mal piloté depuis. Résultat : la Ville rate au passage le coche pour bénéficier d’un subside régional, faute d’avoir attribué le marché dans les temps.
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Mais tout n’est pas perdu : la majorité promet de retravailler une version plus simple, centrée sur l’essentiel. Pas de fioritures, juste une piscine fonctionnelle et bien entretenue, comme les Bruxellois l’attendent. En attendant, les Bains de Bruxelles restent en veille… et le débat politique, lui, bouillonne.