Construite en 1905 par l’architecte Adolphe Pirenne, la Maison Pelgrims bouscule les codes de l’époque avec une disposition intérieure innovante. Exit les classiques trois pièces en enfilade des maisons bruxelloises ! Pirenne casse les conventions pour la famille Colson avec une villa audacieuse, bientôt transformée en hôtel de maître par le pharmacien Eugène Pelgrims en 1927. C’est l’architecte Fernand Petit qui orchestre cette métamorphose, tout en respectant le style éclectique d’origine. Résultat ? Un dialogue inattendu entre les époques, du romantisme du jardin à la façade Renaissance flamande, en passant par des intérieurs néo-Renaissance et un jardin d’hiver Art Déco absolument spectaculaire.
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De villa privée à haut lieu culturel
En 1963, la commune de Saint-Gilles rachète la maison et sauve ce joyau architectural d’un abandon certain. Le parc est en friche, les écuries sont à l’abandon, mais la municipalité croit au potentiel de cette bâtisse singulière. En 1969, d’importants travaux redonnent vie à la demeure sans trahir son identité. La maison est classée en 2001, notamment pour la richesse de ses matériaux et l’originalité de sa conception. Depuis, elle est devenue un véritable centre névralgique pour la culture locale.
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Aujourd’hui, la Maison Pelgrims s’est réinventée en “Maison des Artistes”, dédiée à l’art sous toutes ses formes. Expositions plastiques, photographies, concerts intimistes, conférences engagées… Le lieu accueille une programmation variée, à la croisée des disciplines et des sensibilités. Les artistes y trouvent un soutien adapté pour faire vivre leurs projets, qu’ils soient émergents ou confirmés. Au rez-de-chaussée et au premier étage, on flâne au gré des accrochages, dans une ambiance feutrée qui mêle élégance d’antan et audace contemporaine.
Le poumon vert de Saint-Gilles en toile de fond
Le parc Pierre Paulus, ancien jardin privé devenu parc public en 1969, complète ce tableau idyllique avec ses allures de parc à l’anglaise. Classé en 1997, il rend hommage à l’artiste éponyme, premier président du Groupe d’Art saint-gillois. Un écrin végétal qui prolonge l’esprit de la maison : paisible, inspirant, vibrant.
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La Maison Pelgrims, c’est ce genre d’endroit où le passé et le présent dialoguent sans fausse note. À la fois refuge patrimonial et terrain de jeu pour les artistes, elle incarne une certaine idée de Bruxelles : celle d’une ville où l’histoire sert de tremplin à la créativité.