On ne va pas se mentir : à première vue, Farciennes ne fait pas vraiment flipper. Et pourtant, derrière les murs fatigués de son château en décrépitude se cache une légende aussi glaçante qu’un vent d’hiver venu de Transylvanie. Car ici, à une poignée de kilomètres de Charleroi, on murmure depuis des générations qu’une véritable famille de vampires aurait un jour occupé les lieux. Oui, vous avez bien lu. Des vampires. Pas ceux qui brillent au soleil dans Twilight, non. Plutôt du genre pieux dans le cœur et mystères bien enfouis.
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Tout commence en 1637, lorsque la construction de ce grand château de style mosan débute sur les ruines d’une ancienne forteresse. L’endroit est stratégique, presque entouré d’eau, ce qui le rend déjà un brin lugubre. Quelques décennies plus tard, au XVIIIe siècle, le domaine est la propriété de la famille Batthyány, de nobles Hongrois dont le sang, dit-on, remonte directement jusqu'à Vlad III. Oui, celui qu’on appelle « Dracula ». Coïncidence ? Peut-être pas.
Des pieux plantés dans les corps de 4 cadavres
Entre 1724 et 1742, c’est l’hécatombe : cinq membres de la famille meurent, dont trois enfants. Inhumés dans la chapelle voisine de Tergnée, leurs sépultures ne font pas de vague… jusqu’en 1851. Lors de la destruction de la chapelle, les ouvriers découvrent les corps, et là, stupeur. Quatre squelettes portent un pieu massif, de plus de 2 kilos, planté en plein cœur. Le cinquième corps, lui, repose à côté de son pieu. Frissons garantis.
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Le problème ? À cette époque, on ne rigole pas avec les histoires de morts-vivants. Si on vous plante un pieu dans le cœur après votre mort, c’est qu’on pense sérieusement que vous pourriez sortir de votre tombe pour aller mordre le voisin. Alors, vengeance populaire ou mesure de précaution familiale ? Personne ne le sait. Mais cette découverte macabre va nourrir un mythe qui colle à la peau du château depuis.
Aujourd’hui, Farciennes fait le bonheur des explorateurs urbains en quête de sensations fortes. Et même si les murs tombent en ruine, l’ombre des Batthyány semble toujours planer sur les lieux. Légende urbaine ou vérité dérangeante ? Une chose est sûre : la nuit, mieux vaut garder l’ail pas trop loin.