Rideau sur une belle et douloureuse aventure. Le Chapeau Blanc, brasserie bien connue d’Anderlecht, s’apprête à vivre ses toutes dernières heures ce week-end. Une fin amère mais lucide pour Thierry Huart-Eeckhoudt, restaurateur passionné qui avait repris l’établissement en espérant le faire renaître. Deux ans plus tard, c’est avec les yeux embués, mais la tête haute, qu’il annonce la fermeture définitive du restaurant. Une décision difficile, mais inévitable, après une série d’épreuves qui auraient mis KO bien des entrepreneurs.
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Une fermeture poussée par un contexte pesant
Dans un message bouleversant posté sur LinkedIn, Thierry retrace ce parcours semé d’embûches : des fusillades dans le quartier, des cambriolages, un contexte socio-économique tendu, et un secteur de la restauration étranglé par les coûts, les marges ridicules et la difficulté de proposer une cuisine maison sans vendre un rein à chaque service. À travers ses mots, c’est toute la réalité du monde de l’Horeca qui s’exprime, sans filtre, avec cette sincérité qui fait mal mais qui fait du bien aussi.
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Et malgré les épreuves, il y a eu la lumière : des clients fidèles, des rencontres marquantes, des souvenirs gravés dans les murs de la brasserie. Une aventure humaine, brute et belle, comme on en voit trop peu. Alors pour ceux qui veulent trinquer une dernière fois au comptoir, s’offrir un dernier plat signé Chapeau Blanc ou simplement dire merci, c’est maintenant ou jamais. Ce week-end, Anderlecht perd un de ses cœurs battants, mais pas son âme. Parce qu’un lieu ferme, mais les histoires qu’on y a vécues, elles, restent à jamais.
Source : La Libre